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L'Âme Sud...
15 octobre 2017

14 octobre : Salvador de Bahia (2)

Tout d’abord, un grand merci pour tous vos commentaires !! Ils sont autant de réponses , inattendues et hautement appréciées, aux bouteilles quotidiennes que nous lançons à la mer numérique…

 

Ensuite, réparation de deux omissions :

 

  • D’abord la Casa de Contos (Maison des Comptes) que nous avons visitée à Ouro Preto et qui est un remarquable et poignant témoignage sur l’esclavage et les conditions de vie des esclaves noirs, notamment sur les maltraitances qui leur ont été infligées par les blancs avec la bénédiction des religions pendant 2 siècles…

 

  • Ensuite, au chapitre de la conduite automobile, oubli de mentionner l'omniprésence de ‘gendarmes couchés’ qui, malgré une signalisation encore une fois très précise, sont de sacrés dissuasifs à la vitesse car en général associés à des caméras de ‘fizcalisacao electronica’ (inutile de traduire ce joli euphémisme …)

 

Ces remerciements et corrections étant faits, passons à la journée du samedi 14 octobre, consacrée à Salvador de Bahia.

 

Première chose ce matin : il pleut ! Moi qui pensait avoir tourné le dos à tout ça… Enfin, ciel couvert et averses tropicales, c’est normal puisque nous nous rapprochons de l'équateur, et la température reste très sympa (22-29).

 

Deuxième chose : il nous faut vider les lieux (nuit très bruyante, deux dortoirs d’ados mal élevés, plus une équipe de basket féminine célébrant sa victoire dans le patio…) et trouver une autre pousada, si possible pas loin. Aussitôt dit, aussitôt fait, grâce à booking.com, nous voici installés à La Casa Inglesa (pas besoin de traduction non plus), toute proche et infiniment supérieure pour le même prix ! Et à 10h nous sommes prêts à partir.

 

Salvador de Bahia a enfanté le Brésil. Ce fut la première capitale du pays, car c’est là que les navires négriers du commerce triangulaire déposaient les esclaves (4 millions en 2 siècles…). Aujourd'hui, 80% de la population a une racine africaine et c’est la ‘ville noire’ du Brésil. Il n’en faut pas plus pour que le Routard redouble de mises en garde sur l'insécurité..

 

Le bus urbain nous dépose dans la vieille ville, surnommée ‘Pelourinho’ c'est-à-dire ‘le petit pilori’ : c'était là qu'étaient punis les grands bandits et criminels (pas les esclaves, qui étaient corrigés en privé…). Plusieurs places se succèdent, dans un dédale de petites rues pavées escaladant la colline : Praça de Se (siège de l'évêque), Terreiro de Jesus (grande, très animée, démo de capoeira, dégustation d’eau de coco), Pelourinho proprement dit (place colorée, pentue et en triangle). Beaucoup de touristes, surtout brésiliens, beaucoup de petites boutiques et étals de souvenirs, ambiance très facile et bon enfant. Le clou de la matinée : la visite détaillée de l'église Sao Francisco, d’un rococo incroyable, aux murs et colonnades entièrement recouverts de feuilles d’or, avec des statues en bois peint du 17eme tres expressives et même émouvantes ; un cloitre complète les lieux, aux murs entièrement recouverts de grands tableaux d'azuléjos à thèmes, fabriqués au Portugal et assemblés ici.

 

Cet après-midi, sous le soleil, la ville présentait un tout autre visage que ce matin où la grisaille du ciel,  le délabrement de certains immeubles et la pauvreté que l’on renifle partout, faisaient penser à une parenthèse historique ; cet apm, au contraire, la joie de vivre était palpable, même si une certaine nostalgie était encore perceptible. Nous ne pouvions pas nous empêcher de fredonner sans cesse la chanson de Pierre Barouh, Samba Saravah, dans ‘Un homme et une femme’ :

 

On a dit qu’elle venait de Bahia

Qu’elle devait son rythme et sa poésie

A des siècles de danses et de douleurs.

Pourtant s’il est une samba sans tristesse

C’est un vin qui ne donne pas l’ivresse

Non ce n’est pas la samba que je veux.

 

Nous prenons ensuite l’ascenseur urbain pour descendre à la ville basse du port, et grignoter une assiette de fritures en guise de repas, dans un grand marché couvert (Mercado Modelo) bruissant de musiques, de cris divers et d’éclats de rire.

 

Le bus nous ramène chez nous vers 16h, pour un peu de repos dans notre nouvelle chambre tout confort, une promenade sur le front de mer (ambiance ‘samedi soir au Brésil’ garantie), puis une soupe délicieuse à la pousada (oui, une soupe !), quelques fruits, et une belle soirée à lire ou écrire sur notre balcon…

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L'itinéraire (réalisé)

Itinéraire (réel)

 

Tarbes-Rio 4/10 5/10 1
Brasil 1 5/10 31/10 26
Colombia 31/10 8/11 8
Ecuador 8/11 11/11 4
Peru 11/11 22/11 11
Bolivia 22/11 27/11 5
Argentina 1 27/11 2/12 5
Chile 2/12 16/12 14
Argentina 2 16/12 3/1 18
Brasil 2 3/1 9/1 6
Rio-Tarbes 9/1 10/1 1
      99

 

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