21 décembre : Péninsule Valdes

Et pour fêter cette date, nous fonçons a travers une petite ville a peine réveillée (7h30, forcement en se couchant après minuit...) jusqu'au Tribunal de Faltas (le tribunal des fautes…) pour faire mine basse et payer, rapidement, si possible. Et bien, c'est difficile a croire pour nous Francais, mais en 1'30" c'était fait : 5 coups de tampons contre 590 pesos (30€) et nous étions libres ! Mieux : l'offense était lavée, effacée, inexistante.

Nous sommes donc libres et nous fonçons a travers la pampa (du nom d'une tribu native), c'est-a-dire la steppe plate, aride et vide, en direction de la reserve naturelle de la Péninsule Valdes. On nous a laissé entendre que pour voir des baleines, c'était un poil trop tard, mais que beaucoup d'autres merveilles étaient encore la, avant la migration estivale australe vers des eaux plus froides... 100 km plus loin, entree du parc, puis tre vite c'est la piste, une vraie piste, terre et cailloutis, mais profilée, bien entretenue et très roulante (60-70 kmh). Pas mal de guanacos (llamas non domestiqués), quelques nandus (petites autruches), temps superbe, petit cafe en passant a Puerto Piramides (très joli petit village complétement isole), et nous voila presque arrives a la Caletta Valdes, une très longue bande de terre/sable/cailloux parallèle a la côte et qui abrite de ce fait baucoup de mammifères marins : pingouins (enfin plus exactement ´manchots de Magellan', trop émouvant de les côtoyer à 1 ou 2 metres alors qu'ils gardent chacun leur terrier où se manifeste parfois une toute petite boule grise..), otaries (qui ne tiennent pas en place, toujours en train de plonger, remonter, replonger...) et surtout elephants de mer (trop fatigués pour suivre les otaries, étendus sur le sable gris, en familles, souvent une nageoire en l'air...), le tout dans un contexte complètement contraire d`un zoo (c'est nous qui étions retenus derriere des barrières et eux qui étaient dans leur milieu naturel, c'est nous qui leur rendions visite chez eux, en totale liberté). Nous y avons passe pres de 3 heures en tout, pique-nique compris, en regrettant si fort que nos petits-enfants ne fussent pas avec nous qu'ils ont surement du l'entendre !

Retour a temps pour rendre la voiture a l'aéroport de Trelew, un peu avant 18h, après une escapade de 500 km en 24h mais qui valait bien ça ! Puis taxi jusqu'a Trelew centre ou nous prenons nos quartiers a l`Hotel El Libertador (vous voyez certainement de qui il s'agit : San Martin, bien sur !). Petit tour en ville dans cette ville, riche de bauxite, je crois, mais qui a surtout un riche passe historique. Rendez-vous compte : fondation par des colons gallois établis avec l'aide du gouvernement au 19eme siecle, visitée dans les années 1900 par Butch Cassidy et le Sundance Kid qui y braquèrent une banque avant de se refugier en Bolivie avec la fin que le film a montrée, et un peu plus tard très appréciée de Saint-Exupery qui y avait prolonge la ligne de l'Aeropostale et avait sa chambre attitrée dans un hotel toujours intact, le Touring Club ! Pour honorer sa memoire nous avons beaucoup discute avec le patron, qui a des dossiers sur tous ces sujets, et levé nos verres a la gloire de l'Aeropostale, Sue un 'citron et Gancia' et moi un 'Cinzano et Farnet', tous deux rallonges au 'soda' (en francais : 'l'eau de Seltz') dont la bouteille a été inventée par un Argentin !

Passe chez Carrefour (oui, oui,...) acheter deux bricoles pour grignoter en chambre, et nous voila en fin de journee, prets a nous envoler demain pour Buenos Aires...

Comments

[annick]

Tout est passionnant- mais malheureusement, ce texte-là, je ne peux pas le lire :(((

Je pense souvent à vous quand j'ai la flemme de faire 10 pas......

Bises!

Annick