28 octobre : Santarem-Manaus (600 km en avion)
(Photos à suivre car impossibles à charger pour cause de surchauffe du tel…)
Bon ‘café da manha’. Dans ce pays, il vaut mieux ne compter que sur ce repas du matin !
Tout près de Santarem (38 km), sur le rio Tapajos, il y a parait-il une station balnéaire de toute beauté, Alter do Chao, avec plages d'eau douce et de sable blanc, et tout, et tout… Notre avion pour Manaus n’étant qu'à
14h25, allons-nous faire l’effort d’y aller ce matin ? Finalement, après délibérations et vote, non. Nous préférons éviter trop de soleil, flâner à l’ombre dans cette petite ville (350 000 hab tout de même), acheter de quoi grignoter à midi, et faire un peu
de chambre au frais (lecture, reservations, messages,…).
A 12h30 la réception nous prévient que notre taxi nous attend. Tiens, il n’a pas vraiment l’air d’un chauffeur de taxi, il a un double pick-up et parle 3 langues… Et quand je le complimente en lui disant que nous n’avons
jamais rencontré un chauffeur de taxi qui parle 3 langues, il me répond avec un grand éclat de rire : “Mais je suis le patron de l'hôtel !” Vraiment très sympa, adore l’Europe, l’Espagne, l’Andalousie, et en particulier… Chipiona !!! Et du coup, en sortant
du pick-up, j’en oublie mon chapeau… Snif, je l’aimais bien ce nouveau chapeau, pliable, en toile bleue…
Après le décollage, l'avion (de la Cie GOL…) nous fait faire un large demi-cercle au dessus de la ville, ce qui nous permet de survoler les fameuses plages aux eaux turquoise, mais aussi de prendre encore davantage conscience
de l'énormité du Rio Tapajos…et de l’Amazone. Et bientot aussi de la “rivière invisible”…
600 km en jet c’est vite fait (1 heure au lieu de 3 jours pleins pour la même distance à vol d’oiseau), juste le temps de faire un petit bilan du mois (4 semaines mardi 31 au soir) au Brésil en matière de transport : total parcouru
7770 km, dont :
✈
4600 km en avion (59%)
🚗 2170 km en voiture/bus (28%)
⛵ 1000 km en bateau (13%)
le tout pour 2636€, soit 0,34€ le km. Pas mal.
A Manaus, nous sommes pile au centre de l’Amazonie, à plus de 1000 km du delta et plus de 1000 km de Tabatinga. Et ça cogne, les amis, et le soleil et l’humidité (NB pour N&M : Et qui dit humi…). Bref, nous y sommes.
A la sortie de l'aéroport, Sue nous a dégotté un bus urbain de derrière les fagots pour 1/10ème du prix d’un taxi (et 1/20ème du confort), et au bout d’une demi-heure d’un trajet brinquebalant, nous descendons Praça
da Matriz. Quelques centaines de mètres plus loin, à travers un décor urbain animé mais assez délabré, nous y sommes.
Douche à l'arrivée à l'hôtel, situé dans le quartier dit Centro, en fait ancien centre ville du 19ème donc pas loin du port. Puis promenade jusqu’au cœur du Centro et même de la ville : la Praça San Sebastian, plus connue comme
Place de l’Opéra. Et oui, comme à Belem, il y a un opéra à Manaus. Folie de la ‘période caoutchouc’, c’est un énorme monument néo-classique (colonnes), mais peint en rose et surmonté d’une lourde coupole aux couleurs du drapeau du Brésil… L'intérieur, où nous
avons pu nous glisser 5’, est d’un luxe et d’une recherche inouïs, avec tous les matériaux (marbres…) et déco (lustres…) importés d’Europe par bateau ! Et, raffinement suprême, les pavés autour de l'édifice sont un mélange de pierre et de caoutchouc pour étouffer
le bruit des roues de calèches !!
A la tombée de la nuit (17h car nous avons changé d’heure), la place bordée d’arbres se peuple de promeneurs sortis respirer, et plusieurs terrasses proposent leurs tables et chaises. Nous nous attablons à la Casa del Pensador pour notre 1ère pizza du voyage, et un crépuscule bien agréable.