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L'Âme Sud...
4 novembre 2017

3 novembre : Bogota - Ibague (200 km en voiture)

Kesaco Ibague ? Eh ben, nous on le sait depuis très peu de temps, en fait depuis notre arrivée il y a environ 1 heure. C’est une ‘petite’ ville (300 000 hab) sur le bord du sillon central entre Cordillère Orientale (Bogota) et Cordillère Centrale (Armenia et Salento où nous serons demain), au bout de la vaste et belle vallée de la Magdalena où paissent de nombreux troupeaux de bovins et pousse… le riz !

 

C’est que nous avons re-dégringolé de 2600m à… 260m aujourd’hui en moins de 100 km, avant de remonter de 1000m dans les 30 derniers kms, jusqu'à  Ibague. Une première étape dans notre progression sud vers Cali puis l’Equateur.

 

Enfin, si nous y arrivons, parce que les mises en garde sécuritaires sont nombreuses, tant dans les guides de toutes sortes que Sue consulte dans les biblios des ‘hostals’ que parmi les personnes diverses, nationaux ou touristes, à qui nous parlons de notre voyage. C’est que le problème de base du voyageur en matière de sécurité, dans un environnement de pays en développement où la pauvreté de certains engendre souvent la délinquance, et qui est en gros de ‘faire gaffe aux pickpockets', se complique en Colombie avec l’opposition révolutionnaire pas vraiment tout a fait terminée…

 

Anéfé, nous avons tous en mémoire l’attribution du Prix Nobel de la Paix 2016 au Présidente Colombiano Santos pour l’accord de paix et de réconciliation ( ?) avec la plus vieille guerrilla nationale ‘du monde’, les FARC ou Fuerzas Armadas Revolucionarias de Columbia (* voir le super résumé du Monde en note de fin d’article). Cet accord est en fait un processus de longue haleine dont on n’est pas certain que tous les impétrants soient convaincus… En outre, l’aile ‘dure, l’ELN ou Ejercito de Liberacion Nacional, n’a pas été signataire… On est donc, en gros, devant une situation à l’irlandaise, en un peu plus violent… Un ‘détail’, lu ce matin dans le journal (de format espagnol 1950) obligeamment glissé sous la porte de la chambre de notre 4 étoiles (à 50€) : les FARC se reconvertissent en force politique sous le nom de Fuerza Alternativa Revolucionaria del Comun (pas mal, non ?) et vont présenter des candidats à toutes les élections du pays, à la grande colère des familles des 300 000 victimes de la guerrilla…

 

En attendant (…), nous profitons des atouts de notre buiness hotel’, en plein centre ville, avec courses et promenade nocturnes (ben oui, il devait être au moins 18h) parmi la foule très dense du vendredi soir, entre place Bolivar (El Libertador de la Gran Colombia **) et place Santander (son second), avant d'écouter un air de musique andine (ça y est, on y arrive !) à la harpe, et de nous endormir dans deux grands lits, en espérant que le rhume bogotien de Sue ira mieux demain…

 

 

 

*Les FARC ont été fondées par le Parti communiste colombien (PCC) en 1964, mais la guérilla puise ses origines dans « La Violencia », période de guerre civile en Colombie, dans les années 1950. Conservateurs et libéraux se disputaient alors à feu et à sang le pouvoir et les terres. Des milliers de paysans ont trouvé refuge dans les montagnes.

Une fois la paix revenue, certains y sont restés pour tenter d’obtenir une réforme agraire. La révolution cubaine montrait la voie. « Je n’ai pas choisi la guerre, elle est venue me chercher », résumait Marulanda.

Les FARC, qui se targuent d’être la plus vielle guérilla au monde, ont fait de leur longévité vertu, et de la géographie une arme. Deux fois grande comme la France, la Colombie est traversée de trois cordillères et de jungles impénétrables. De source militaire, les effectifs des FARC se montent aujourd’hui à 8 000 hommes en armes. Ceux de l’armée, à 500 000.

Les guérilleros d’aujourd’hui sont souvent fils, petit-fils ou petites-filles de guérilleros. Près du tiers des combattants sont des femmes. Le maquis est devenu un mode de vie. Ancrées dans la misère du monde rural, les FARC continuent de se penser comme un mouvement d’auto-défense paysan.

 

** La Gran Colombia fut le nom initial d’un premier groupe de territoires libérés du joug espagnol par Bolivar en 1810 (Colombie, Equador, Venezuela et Panama) ; amusant de constater la tentative de restauration ‘révolutionnaire’ de ce groupe historique sous le nom d’Alliance Bolivarienne à laquelle fait allusion Mélanchon...

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Hope your cold is better soon - and mind how you go! Mwaaaaa
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L'itinéraire (réalisé)

Itinéraire (réel)

 

Tarbes-Rio 4/10 5/10 1
Brasil 1 5/10 31/10 26
Colombia 31/10 8/11 8
Ecuador 8/11 11/11 4
Peru 11/11 22/11 11
Bolivia 22/11 27/11 5
Argentina 1 27/11 2/12 5
Chile 2/12 16/12 14
Argentina 2 16/12 3/1 18
Brasil 2 3/1 9/1 6
Rio-Tarbes 9/1 10/1 1
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